logo Symaby
rivière

Prévention des inondations

Pour bien comprendre le découpage et les domaines d’intervention du syndicat, il est important d’avoir à l’esprit la distinction entre la prévention des inondations et la protection contre les inondations.

La prévention, en amont dans la conception des aménagements, cherche à faire en sorte que les enjeux ne soient pas exposés à l’aléa.

La protection, en aval du processus, cherche à protéger ou réduire l’impact de l’aléa sur les enjeux lorsque la prévention n’a pas permis d’éviter leur exposition à l’aléa.

Empêcher une construction en zone inondable relève de la prévention.

Construire une digue ou un barrage écrêteur de crue relève de la protection.

 

Sur la prévention, le SYMABY apporte son appui aux communes pour l’élaboration de leur règlement d’urbanisme et donne un avis aux communes qui le sollicitent pour les aider à instruire les demandes de permis de construire et d’aménager.

 

Sur la protection, le SYMABY est gestionnaire des barrages et bassins écrêteurs de crues les plus significatifs du bassin versant (11 aménagements hydrauliques).

 

Il n’y a pas de système d’endiguement contre les débordements sur le bassin versant de l’Ysieux.

Les digues du territoire sont toutes liées à des biefs de moulin. Leur fonction est de conduire le cours d’eau sur un point haut afin de récupérer sa force au droit de la chute. Ces ouvrages n’ont pas vocation à lutter contre les inondations, ils disposent d’ailleurs de déversoirs destinés à laisser couler l’eau en cas de crue.

 

Il est important de comprendre ce qu’est une inondation. Il en existe trois types :

 

Dans son fonctionnement normal, lorsque le lit mineur d’un cours d’eau est insuffisant pour contenir le volume d’une crue, le flux sort du lit mineur et utilise le lit majeur.

Si la taille du lit d’un cours d’eau est importante pour définir sa capacité, son débit, la vitesse du flux est l’autre facteur déterminant ; plus difficile à appréhender.

 

Lorsque des orages violents se produisent, l’importance de la pluie et la vitesse de concentration des flux sur un même secteur, génèrent des inondations. La vitesse de l’eau qui dévale les coteaux est telle qu’elle érode le sol sur son passage, se charge en sédiments et devient une coulée de boue.

Le phénomène se produit en l’absence de cours d’eau.

C’est toujours un phénomène d’une très courte durée, de quelques minutes à quelques heures.

Les ruissellements de surface suivent et se concentrent sur des axes de ruissellements qui répondent à une seule règle : l’eau coule du point le plus haut vers le point le plus bas en suivant le chemin le plus direct.

 

Lorsque des pluies prolongées ont lieu en hiver, les nappes phréatiques se rechargent. Celles dont le toit est habituellement affleurant dans le sous-sol remontent à la surface. Ces inondations sont lentes mais peuvent durer plusieurs semaines. Le bassin versant de l’Ysieux est très peu exposé à ce phénomène. On peut néanmoins l’observer chaque année à la source du ru du briard dans le marais d’Asnières (à droite de la RD 922 en direction de Noisy-sur-Oise).

 

La notion de risque (cf. INERIS)

« Dans son acception moderne, le mot risque possède deux sens distincts : il désigne à la fois la possibilité d’un danger et en même temps les conséquences potentielles occasionnées par ce danger. Dans le premier cas, la définition met l’accent sur la source du risque, dans le second, elle se focalise sur la cible exposée au risque. Le risque porte à la fois la notion de danger et la notion d’exposition.

Ce double sens a eu une influence sur la construction des approches contemporaines de prévention et gestion des risques. Un événement potentiellement dangereux ne génère un risque que s’il est susceptible de porter atteinte à des enjeux humains, environnementaux, économiques, culturels.
Un risque naturel, par exemple, découle de la conjonction d'un phénomène naturel aléatoire (ouragan, éruption volcanique…), de ses effets possibles sur l’environnement immédiat et de la présence de personnes, de biens ou d'activités dans cet environnement immédiat. La nuance est d’importance. Ainsi, un orage de forte intensité dans une zone déserte présente un risque faible ; il en est tout autrement si cet orage survient dans une zone fortement urbanisée... ».